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Recycler l’eau de pluie : un bon tuyau !

Longtemps réservée à arroser le jardin ou laver la voiture, l’eau de pluie fait son entrée dans la maison. Utiliser pour laver les sols, le linge, remplir le fer à repasser ; L’eau de pluie est une ressource encore peu exploitée en France, mais qui peut vous permettre d’alléger considérablement votre facture d’eau.

Comment récupérer l’eau de pluie ?

Pour un usage en extérieur, rien de plus simple. Des cuves de 100 à 1000 litres se trouvent facilement dans tous les magasins de bricolage ou jardinerie.

Il vous en coûtera en moyenne entre 50 et 150 euros pour une gamme qui se veut discrète et esthétique.

Pour un usage en intérieur, vous devrez installer une cuve enterrée qui permet de stocker l’eau à l’abri de la lumière et à basse température afin d’éviter tout risque sanitaire.

Ces cuves peuvent contenir jusqu’à 10000 litres garantissant l’autonomie en eau de la maison.

Cependant, le prix peut en effrayer certains. Il faut compter autour de 7000 euros pour une cuve en polyéthylène équipée d’une filtration à l’entrée et à la sortie, d’une pompe et d’un système de réalimentation en eau de ville en cas de sécheresse. Bien sûr, en plus de l’achat de la cuve vous devrez également penser à l’installation d’un réseau de canalisation indépendant.

Comment fonctionnent ces cuves enterrées ?

L’eau de pluie qui s’écoule sur la toiture est canalisée vers les gouttières, elle-même, reliée à la cuve.

L’eau va ensuite dans la cuve ou elle est filtrée et stockée. Il est cependant préférable d’installer sur vos gouttières un séparateur de feuilles afin d’effectuer un premier filtrage de l’eau.
Un gestionnaire d’eau installé dans votre maison vous permet d’activer la distribution de l’eau. L’eau est alors pompée puis filtrée de nouveau avant d’être distribuée.

Côté entretien, il ne vous en coûtera qu’un nettoyage des filtres et de la cuve tous les 6 mois.

Est-ce vraiment rentable ?

OUI ! La consommation d’une famille composée de 4 personnes tourne autour des 700 euros/an et les tarifs augmentent d’environ 10% chaque année. Il a été estimé qu’en 2011, le prix moyen du m3 d’eau avoisinera les 5 euros.

Avec un seul mètre carré de votre toiture, vous pouvez récupérer 600 litres d’eau par an soit 60000 litres d’eau par an pour une maison de 100m2.

A ce rythme, vous verrez vite votre facture d’eau fondre comme neige au soleil ! Mais ce n’est pas le seul avantage, sachez qu’avec ce procédé vous économisez votre plomberie, robinetterie et appareil électroménager à résistance chauffante (lave linge, machine à café et bouilloire) car l’eau de pluie est douce, il n’y a donc plus de calcaire. Adieu les machines entartrées et les adoucisseurs !

De plus, l’état propose aux particuliers un crédit d’impôt égal a 25% du montant des équipements éligible ou un versement de la somme correspondant pour les personnes ne payant pas d’impôt.

Pour plus d’information : www.ademe.fr

 

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Le xéropaysagisme ou comment économiser l’eau au jardin

Le xéropaysagisme (xeros signifiant «sec» en grec) est une façon de réduire la consommation d’eau en aménageant votre jardin de façon à favoriser des espèces locales ou peu consommatrices d’eau.

Cette méthode d’aménagement vous permettra de limiter les arrosages.

Idéal pour les régions chaudes du sud de la France qui connaissent une faible hygrométrie estivale, un gain de temps indéniable et la garantie de préserver une ressource précieuse: l’eau.

Jardin sans eau ne veut pas dire jardin désertique. Le choix des plantes supportant un faible arrosage est vaste et avec quelques astuces, vous aurez un jardin luxuriant, coloré et très agréable.

Une analyse du sol indispensable

L’analyse du sol est la première étape pour construire un jardin peu consommateur d’eau. Cette analyse vous permettra d’adapter l’amendement de votre sol pour le rendre plus résistant aux sécheresses et mieux retenir l’eau.

L’argile retient bien l’humidité, mais la plupart des plantes ne supportent pas le manque d’oxygène d’un sol argileux lourd.
Un sol sablonneux a une très faible capacité de rétention d’eau et est généralement pauvre en minéraux.

Ces deux types de sol devront être modifiés avec l’apport de mousse, compost, fumier ou de tourbe, avant de pouvoir envisager des plantations.

Un paillis indispensable

Le paillis est un élément important, il contribue non seulement à retenir l’humidité en limitant l’évaporation, mais aussi réduit les mauvaises herbes qui pourraient subtiliser l’eau nécessaire a vos plantes.

Les rocailles peuvent être un moyen attrayant de favoriser un milieu « sec ». La plupart des plantes de rocaille sont habituées à la sécheresse et aux vents. Les pierres et les galets ont une action similaire au paillis.

 Quel entretien pour un jardin en xéropaysagisme ?

L’entretien est le même que pour n’importe quel jardin.

Seulement, en favorisant des plantes adaptées à la sécheresse et en installant un paillis, vous n’aurez plus à arroser votre jardin entre deux pluies ou très faiblement en cas de sécheresse prolongée.

Le paillis vous dispensera d’arracher les mauvaises herbes et en choisissant des plantes répulsives comme le pyrèthre ou le thym, les nuisibles seront moins nombreux.

Ce type d’aménagement est la garantie d’une économie de temps et d’une facture d’eau allégée !

Choisir des plantes adaptées

Le choix d’espèces autochtones ou vivant sous un climat identique au vôtre est une garantie de réussite pour votre jardin « sans eau ».

Pour les fleurs, favorisez les gypsophiles, rudbeckias, asclépias, echinaceas, pavots, alchémilles, lychnis, iris, pyrèthres, euphorbes, lavandes….

Les vivaces résistent particulièrement bien à la sécheresse. En plus d’être décoratives, certaines peuvent être aromatiques. C’est le cas des sauges, monardes, valérianes, thyms, origans, mélisses…

Vous avez également toute la gamme des cactus ou plantes succulentes tels que les sédums, agaves, hoyas…

Pour les arbustes, optez pour les romarins, les armoises ( l’absinthe par exemple), les cytises…

 

Le choix des plantes est large. À vous de réaliser votre jardin, selon vos goûts, votre sol, l’exposition et la place que vous souhaitez lui accorder.

 

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Potager : devenir autosuffisant, une utopie ?

Devenir autosuffisant, ne consommer que nos productions de fruits et légumes bio, un rêve pour beaucoup, mais est-ce vraiment réalisable ?

Les Français ont consommé en 2012, 82 kilos de légumes (hors pomme de terre) et 85 kilos de fruits par foyer (source France Agrimer). Ces chiffres sont en baisses. Le prix des fruits et légumes augmente, ce qui n’est pas le cas de leur qualité !

Le prix du bio est pour beaucoup inabordable. Pour ceux qui ont la chance d’avoir un jardin,  il ne reste plus qu’à se retrousser les manches et à commencer un potager.

Quel espace pour un potager autosuffisant?

Première difficulté, pour devenir autosuffisant, il faut disposer d’un grand jardin, si possible bien exposé et avec un sol de qualité pour vous faciliter la tâche.

Vous devrez consacrer un minimum de 70m2 par personne pour couvrir vos besoins annuels en légumes. Ces 70m2 devront être aménagés avec soin et les variétés plantées devront être adaptées à votre région (taux d’hygrométrie, température estivale et hivernale…) et votre type de sol. La taille de ce potager peut varier en fonction de la qualité de votre sol ; pour les sols pauvres, il vous faudra bien plus d’espace, mais la taille dépend également du budget et du temps que vous y réserverez. Le mieux étant d’atteindre votre objectif sur plusieurs années.

D’abord, pensez votre jardin (quelles espèces planter ? Où l’installer ? Quelles méthodes de culture choisir ? …) ; Ensuite, après au moins une ou deux années de test, vous pourrez vous lancer dans l’aventure de l’autosuffisance.

Combien ça coûte, combien ça rapporte ?

Être autosuffisant fait économiser à une famille de 4 personnes près de 800 euros par an. Une somme non négligeable, d’autant plus que vous cultivez en bio des fruits et légumes de qualités.

Cependant, l’investissement de départ est assez élevé. Comptez un minimum de 500 euros pour l’équipement de base du jardinier : Bêche, râteau, bineuse, pots…. ; les semences, les plants et les fruitiers. Ce coût est rapidement amorti et peut être réduit si vous utilisez la débrouille : bouture des fruitiers des voisins, famille et amis ; échange de graines et de plants, récupération d’eau de pluie pour réduire la facture d’eau, paillis naturel avec de la tonte de gazon par exemple…

 Être autosuffisant demande du temps….

Pour cultiver 140m2 de jardin, soit une autosuffisance pour 2 personnes, vous devrez passer 1 à 2 heures par jour dans votre jardin. 2 heures de mars à juin ; puis une heure en automne et au début de l’hiver pour travailler la terre et s’occuper des dernières récoltes. Soit un minimum de 400 heures par an. Sans compter le temps nécessaire à la conservation de vos productions pour l’hiver: congélation, conserves, confitures…

 Des contraintes non maîtrisables, des solutions pour demain

Il est difficile d’être totalement autosuffisant, vos récoltes seront trop aléatoires, car elles dépendent de la météo, des maladies… Certaines années seront productives, d’autres pas ! Vous pouvez toujours cultiver une surface supérieure à vos besoins pour compenser les pertes, mais il faudrait alors consacrer une grande partie de votre temps à votre potager.

Certaines associations proposent une solution plus adaptée aux contraintes modernes en mettant à disposition des jardins communautaires où chaque membre participe à l’élaboration du potager et partage ensuite les productions du groupe. Aux États-Unis, des architectes ont réalisé des résidences vertes intégrant les énergies renouvelables et des jardins communautaires à la disposition des habitants. Les citadins ont donc eux aussi la possibilité d’accéder à une semi-autosuffisance.

Si atteindre une autosuffisance totale parait difficile, l’entraide est peut-être la solution de demain ?

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Jardin: Pourquoi utiliser un paillis?

Le jardin est un plaisir, mais c’est également beaucoup de travail! Un bon paillis vous permettra de vous économiser, tout en favorisant vos plantations.

Un paillis est-il vraiment utile? Oui, même pour les petits potagers ou les jardins d’agrément, le paillis apporte un réel bénéfice à vos plantations. En été, il permet de conserver l’humidité et limite l’évaporation. En automne et au début de l’hiver, il gardera vos cultures bien au chaud…

Les avantages d’un paillis

  • Il économise les efforts et le travail.

  • Il étouffe les mauvaises herbes.

  • Réduis la concurrence pour l’eau et les nutriments.

  • Il réduit les arrosages l’été.

  • Il maintient le sol humide en réduisant l’évaporation.

  • Il fait tampon entre les fluctuations de température. Le sol reste chaud pendant la nuit et à l’automne; et il est plus frais durant les chaudes journées d’été. En hiver, il diminue les risques de gel.

  • Dans le cas d’utilisation de paillis naturel, la décomposition ajoute des éléments nutritifs.

  • Il empêche le compactage du sol.

  • Il favorise l’action des vers de terre et des insectes (offrant un foyer aux insectes, utile dans la lutte des ravageurs).

  • Les matières organiques utilisées améliorent la structure du sol.

  • Il empêche les fruits d’entrer en contact avec le sol, diminuant ainsi le risque de pourriture.

  • Il peut nettement améliorer la saveur des cultures, en particulier les petits fruits qui apprécient les matières en décomposition.

  • Si le paillis est facilement retirable, les limaces et escargots cachés dessous sont faciles à éliminer.

Quel paillis utiliser?

Plusieurs choix s’offrent à vous. Tout d’abord, les paillis naturels tels que les tontes d’herbe ou de gazon, les feuilles mortes, les coquilles de noix, noisettes ou cacao, les feuilles et les aiguilles de pin (peut être trop acides selon le type de culture), la sciure ou les copeaux de bois, les écorces, le foin, la paille ou encore les résidus de culture (feuille de, mais…).

Vous pouvez également recycler vos déchets ménagers comme les cartons non plastifiés et sans résidu de colle.

Dans le commerce, vous trouverez de la mousse de tourbe, très bien pour améliorer la texture du sol, mais son coût est élevé et elle n’ajoutera pas beaucoup d’éléments nutritifs.

Les paillis plastiques fournissent une bonne chaleur au sol, mais ils sont fragiles et surtout imperméables. Les cultures sont alors vite asséchées en été.

Les bâches ou toiles de paillage en polypropylène sont chères à l’achat, mais traitées aux UV et réutilisables d’une année sur l’autre; généralement vendues en rouleau, ces toiles aux couleurs discrètes vous permettent de découper la longueur voulue. Tressées, elles laissent passer l’eau et permettent une bonne aération du sol.

Rapport qualité/prix, les paillis naturels sont indéniablement les plus intéressants. Ceci dit, les toiles en polypropylène peuvent être également un bon investissement, d’une durée de vie d’environ cinq ans et faciles à mettre en place.

ATTENTION: Le paillage ralentit le réchauffement du sol au printemps, il ne faut pas l’installer trop tôt, en particulier sur les cultures qui aiment la chaleur.

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Jardin : optez pour la permaculture

Jardiner bio, c’est bien ! Mais en harmonie avec notre environnement immédiat, c’est mieux !

La permaculture est une philosophie de vie respectueuse de l’homme et de son environnement, prônant le partage et l’harmonie entre homme et nature. Ces principes sont facilement réalisables au quotidien et peu contraignants ; les bénéfices en terme d’économie d’énergie et des ressources naturelles ne sont pas négligeables. De nombreuses fermes, cultures et particuliers ont adopté ce mode d’agriculture permanente.

Qu’est-ce que la permaculture ?

Le terme de permaculture vient de la contraction des mots « agriculture » et « permanent ».

La philosophie de la permaculture est de réduire l’impact de la société humaine sur les ressources non renouvelables et renouvelables, tout en créant un milieu de vie abondant, pour répondre aux besoins de tous les êtres vivants.

La permaculture s’appuie sur la conception de paysage écologique durable qui intègre de manière harmonieuse le paysage et les gens qui y vivent tout en fournissant de la nourriture, de l’énergie, des logements et des choses matérielles et immatérielles durablement.

Design est le mot-clé de la permaculture. La question est de savoir comment placer les éléments ensemble. Pour cela, il faut observer comment les choses fonctionnent dans la nature, et ensuite essayer de reproduire ce modèle dans votre jardin.

La permaculture peut s’appliquer dans tous les climats et à toutes les échelles : à un village entier, des lotissements, une cour minuscule ou d’un balcon.

La permaculture est basée sur une philosophie de vie et une éthique. Au cœur de cette éthique, on retrouve des termes récurrents tels que le respect de la terre, la création de société vivant en coopération et partageant les ressources équitablement

Origine de la permaculture

La philosophie de la permaculture a été développée en Australie par Bill Mollison et David Holmgren. Au cours de ses nombreuses années en tant que biologiste de la faune, Bill Mollison a pu constater que les humains étaient à l’origine de la destruction des écosystèmes naturels. Il a également pu observer comment ces écosystèmes naturels fonctionnent et comment ils se maintiennent en équilibre. La philosophie de la permaculture est le résultat de ces observations qui seront publiées en 1978, dans un livre intitulé Permaculture One

Pour Bill Mollison : «  La permaculture est une philosophie de travailler avec, plutôt que contre la nature; d’observation prolongée et réfléchie plutôt que de travail prolongé et irréfléchi ; de regarder les plantes et les animaux dans toutes leurs fonctions, plutôt que de traiter une zone comme un système monoproduit »

Concrètement…

Voici quelques exemples concrets vous permettant de pratiquer la permaculture au quotidien :

L’Observation : Il faut avoir une compréhension claire de son environnement immédiat pour créer des modèles appropriés. Pour cela, il faut prendre en compte le microclimat, la végétation, le type de sol…

Favoriser : les plantes indigènes ou des plantes exotiques s’adaptant parfaitement au milieu (et non envahissantes). Choisir ses variétés en fonction de son environnement et de sa facilité d’entretien.

Lorsque cela est possible, des plantes vivaces sont favorisées par rapport aux annuelles, car elles peuvent devenir membres à long terme d’une communauté végétale qui nécessitent généralement moins de travail et de ressource que les annuelles.

 Relations : les plantes sont soigneusement sélectionnées et plantées pour créer une « synergie » avec les autres plantes environnantes.

 Emploi multiple- En permaculture, chaque élément doit avoir plusieurs fonctions. Par exemple, un arbre peut fournir de l’ombre à la maison, des fruits, un habitat pour les oiseaux, fixer un sol instable…

 Ressources – utiliser au maximum ses propres ressources par exemple en fabriquant son compost, son purin, en recyclant l’eau de pluie et les déchets, en utilisant des animaux pour brouter les mauvaises herbes ou manger les déchets alimentaires, utiliser du paillage dans les cultures, etc…

 Utilisation de l’espace : Les plantes seront choisies pour occuper les 7 couches; sous-sol (plantes racines), la couverture du sol, des plantes herbacées, des arbustes, de petits arbres, de grands arbres et des plantes grimpantes.

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Les fours solaires : Cuisinez écolo !

L’énergie solaire, renouvelable, écologie et économique peut s’utiliser pour la cuisson des aliments grâce aux fours solaires.

Un four solaire ou cuiseur solaire est un système de cuisson basé sur la capture des rayonnements lumineux émis par le soleil. Les rayons du soleil sont transformés en chaleur puis utilisés pour la cuisson des aliments. Ces fours économiques et écologiques peuvent atteindre une température de 180 °C. Le premier four solaire a été inventé par un Suisse, Horace de Saussure, en 1767. Depuis, cette technique n’a cessé d’évoluer et il existe aujourd’hui de nombreux modèles à réaliser soi-même. Cette méthode de cuisson est peu connue en France malgré ses avantages. Dans certains pays du tiers-monde ou en région aride, le four solaire est parfois l’unique solution pour cuire les aliments.

Cuisiner avec un four solaire, avantages et inconvénients

Les fours solaires peuvent être utilisés pour cuire les mêmes aliments qu’un four conventionnel. Ils ne nécessitent pas de carburant et le soleil est une énergie gratuite, c’est donc très économique !

Un four solaire ne produit ni fumée ni pollution ou émanation toxique (tel peut être le cas en revanche avec le revêtement d’une poêle par exemple). Ce type de cuiseur ne présente pas de risque de brûlure pour les enfants, contrairement au four traditionnel, et il n’y a pas de risque d’incendie.

Il existe néanmoins des inconvénients : l’utilisation de votre four solaire dépend de la météo, il faut un temps ensoleillé… Il sera difficile de faire cuire vos aliments un jour nuageux ou pluvieux, et le vent peut refroidir le four et ralentir la cuisson. En outre, la cuisson des aliments avec un four solaire est plus longue qu’avec un four traditionnel, il faut démarrer la cuisson plusieurs heures avant le repas.

Réaliser son four solaire avec une boîte à chaussures, un jeu d’enfant…

Voici un exemple facile de fabrication d’un four solaire, que vous pouvez réaliser en moins d’une heure avec des enfants.

Pour cela, vous aurez besoin : d’une boîte à chaussures (la plus grande possible), de papier cartonné épais, de papier noir, de papier d’aluminium, de plastique transparent, de colle non toxique, d’une paire de ciseaux, de papier collant et d’une tige de fil de fer.

  1. Tracer un rectangle sur le dessus de la boîte, à 3 cm des bords, et couper 3 des côtés au cutter.
  2. Sur la face intérieure de ce rectangle, coller du papier d’alu.
  3. Sur l’intérieur, mettez un plastique transparent fixé sur les 3 cm de bord.
  4. Tapissez l’intérieur de la boîte avec du papier d’aluminium.
  5. Placez un papier noir dans le fond de la boîte.
  6. Faites un petit trou dans le couvercle pour passer un fil qui maintiendra le couvercle (le rectangle découpé) ouvert.
  7. Placez votre plat à cuire dans le four, fermez la boîte et orientez-la en direction du soleil. Réglez l’inclinaison du couvercle grâce à la ficelle, jusqu’à avoir un maximum de réflexion du soleil dans la boîte.

Il ne vous reste plus qu’à attendre que ce soit prêt. Avec ce genre de four, vous pouvez obtenir une température maximum de 70 °C.

Ce modèle est loin d’être le plus performant, mais c’est un premier essai intéressant, ludique et facile à réaliser. Il existe de nombreux modèles de fours solaires adaptables à vos besoins et pouvant remplacer totalement votre four traditionnel.

 

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Le Bokashi : Recyclez vos déchets verts !

Le Bokashi est une méthode japonaise de recyclage des déchets organiques. Plus rapide et moins contraignant que le compostage.

Bokashi est un terme japonais qui signifie « matière organique fermentée ». Il est souvent considéré comme un type de « compostage », mais il est en fait un processus de fermentation.

Comment fonctionne le Bokashi ?

Pour faire du Bokashi, vous devrez découper vos déchets organiques et y incorporer des micro-organismes efficaces (ME). Ces micro-organismes naturels sélectionnés permettront une décomposition des déchets plus rapide. Une fois le Bokashi réalisé, les micro-organismes apporteront des nutriments essentiels au potager comme aux plantes d’intérieur. Intégrés dans le sol du jardin, ils permettent de limiter les maladies en réduisant le nombre des micro-organismes « nuisibles » et en assainissant le sol.

Ce mélange pour Bokashi est composé de ferments responsables de la fermentation, de lactobacilles qui limitent les moisissures et transforment les sucres et les lactoses en acide lactique, de bactéries photosynthétisantes qui fixent l’azote, de moisissures qui permettent la décomposition.

Des sachets de micro-organismes (ME) pour Bokashi se trouvent facilement en jardinerie ou sur Internet, ils sont maintenus dans des coquilles de grain de céréales et sont nommés : son de Bokashi.

Si vous n’avez pas de sachets de son de Bokashi, il est toujours possible de les remplacer par de la terre saine et légèrement humide, prélevée dans un lieu non exploité et qui n’a pas subi de traitement chimique. De la terre récoltée dans la forêt avec de l’humus peut parfaitement convenir, mais la fermentation sera plus longue qu’avec le mélange de micro-organismes sélectionné.

Réaliser un Bokashi

Il existe deux méthodes de Bokashi, soit anaérobie (sans oxygène) soit aérobie (avec oxygène).

La méthode anaérobie

Pour réaliser ce Bokashi, coupez vos déchets organiques en petits morceaux et mélangez-les au son de Bokashi (vous n’avez besoin que d’une petite quantité de son de Bokashi, il vous suffit de saupoudrer le dessus de vos déchets et de bien mélanger). Déposez-les dans un seau et fermez hermétiquement le couvercle. Au bout de 2 semaines en été et 4 semaines en hiver, vous obtenez un engrais immédiatement utilisable.

Cette méthode anaérobie est surtout pratiquée pour la production à petite échelle. Elle vous permet d’obtenir rapidement de l’engrais pour vos plantes dans de petits contenants et peut donc être pratiquée par les jardiniers des villes, en appartement. L’avantage en plus de sa rapidité de transformation est que le mélange est sans odeur, la température dans ce type de fermentation sans oxygène tourne autour des 40°C, le mélange garde donc toute sa valeur nutritionnelle. Si vous n’avez pas de seau à disposition, cela fonctionne parfaitement dans un sac hermétique (type congélation) ou dans un tupperware.

La méthode aérobie

Cette seconde méthode est plus proche du compostage « traditionnel », les déchets organiques additionnés au mélange de son de Bokashi peuvent être installés dans un seau dehors sans couvercle hermétique ou à même le sol.

Le compostage est rapide, il faut compter 3 à 6 semaines maximum. L’avantage est que l’on peut produire de grandes quantités de Bokashi. La température de fermentation pouvant dépasser les 75%, l’engrais peut perdre un peu de sa valeur nutritive, mais cela reste tout de même très intéressant.

 Comment utiliser le Bokashi ?

Le Bokashi doit être mélangé directement à la terre, il faut environ 500 g de Bokashi par m2 et une poignée pour les plantes en pot. Il est conseillé d’attendre 15 jours avant de semer, car le mélange peut être trop acide (ph 3-4). Vous pouvez conserver votre Bokashi 3 mois dans un sac hermétiquement fermé et à l’abri de la lumière.

Où trouver le matériel nécessaire à la réalisation du Bokashi ?

Vous pouvez trouver sur Internet et dans certaines jardineries des kits Bokashi composés d’un seau avec couvercle hermétique et robinet permettant d’évacuer le liquide produit lors de la décomposition des déchets ainsi que d’un sachet de 1 ou 2 kg de son de Bokashi pour une quarantaine d’euros.

Vous avez également la possibilité d’acheter uniquement du son de Bokashi, il faut compter environ 10 euros le kg.

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Jardin : favoriser la biodiversité

 

On nous a appris dès l’enfance à apprécier les jardins pour leur beauté, un moyen d’exprimer nos talents artistiques, de s’amuser et se détendre. Mais avez-vous déjà envisagé votre jardin comme une réserve naturelle ? Une oasis au milieu du béton ? Un moyen de préserver la biodiversité ?

 Nous avons toujours pensé que la biodiversité était loin de nous, quelque part là-bas, dans la nature…

Mais la diversité biologique est partout ! Sur votre balcon, dans les parcs et jardins urbains…encore faut-il la favoriser.

Depuis plus d’un siècle, nous avons privilégié les plantes ornementales « exotiques » au détriment des plantes indigènes. Certes, ces plantes sont magnifiques et souvent originales, mais elles ont leur propre composition chimique et les insectes de nos contrées ne se sont pas tous adaptés à ces plantes. À quelques exceptions près, seules les espèces d’insectes qui ont partagé une longue histoire évolutive avec une lignée végétale ont développé des adaptations physiologiques nécessaires pour digérer les produits chimiques dans les feuilles de leur hôte. Évidemment, ça a des avantages pour les jardiniers, car les insectes ne mangent pas ces espèces exotiques, mais un insecte qui ne peut pas manger une partie d’une feuille ne peut pas remplir son rôle dans la chaîne alimentaire…

Des études menées aux États-Unis ont montré que même une augmentation modeste de la couverture végétale indigène sur les propriétés de banlieue augmente de manière significative le nombre et les espèces d’oiseaux nicheurs, y compris les oiseaux dont la conservation est préoccupante.

 La biodiversité au service des cultures

Jardins et potagers sont des lieux privilégiés pour les insectes dits « ravageurs », les limaces, escargots et autres petits animaux qui dévorent nos plantations…

La biodiversité joue alors un rôle important dans la régulation des espèces « nuisibles » en favorisant la présence d’insectes auxiliaires, mais également des crapauds et hérissons qui raffolent des limaces et escargots, des oiseaux grands consommateurs d’insectes ….

Alors que faire ?

Rien ne vous oblige à abandonner votre jardin japonais ou encore d’arracher les plantes exotiques qui ornent vos plates-bandes ou massifs. Il suffit de garder un petit espace dédié aux plantes locales et de favoriser la présence des animaux auxiliaires du jardin.

Pour cela, optez pour un petit coin de jachère, laissez quelques tuiles retournées qui deviendront des habitats pour les amphibiens et certains insectes ; posez des nichoirs et mangeoires pour les oiseaux. Vous pouvez également favoriser les vivaces plutôt que les annuelles, choisissez des plantes mellifères pour attirer les pollinisateurs. Plantez des haies à baies (fusain d’Europe, églantier…). Ces haies apporteront une source naturelle d’alimentation pour les oiseaux et insectes et seront également un excellent habitat. Limitez l’usage des phytosanitaires et choisissez des produits biologiques. Ou encore, abandonnez votre gazon sans fantaisie pour laisser place aux herbes folles ou aux pelouses fleuries. Et pourquoi pas créer une mare ou un bassin très apprécié de nombreux animaux et qui apportera une touche de fraîcheur au jardin…

Favoriser la biodiversité dans le jardin, rien de bien compliquer… Grand nombre d’aménagements peu coûteux voir gratuits et adaptés à la place dont vous disposez existent. Cela vous demandera sûrement un petit effort et quelques concessions, mais vous aurez sans nul doute une vision différente de votre jardin et quelle joie de voir toute cette vie s’agiter devant vos yeux…une bien belle récompense !

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Des pesticides naturels pour mon jardin !

Les insectes auxiliaires du jardin sont vos meilleurs alliés pour vous débarrasser des ravageurs des cultures. Mais, ils ne sont pas toujours au rendez-vous! Et les ravageurs, eux, ne ratent jamais une occasion de se délecter des plantes que l’on bichonne depuis si longtemps…

Alors, comment faire ?

Et bien, on peut donner un petit coup de pouce aux insectes auxiliaires en préparant quelques « mixtures » maison qui vont faire fuir les ravageurs les plus motivés !

Et dans cette lutte, votre meilleure arme sera….un spray !

Un spray, oui, mais sans produit chimique, toxique, polluant ! Que du naturel et de l’éco-logique…

Que mettre dans votre spray ?

Contre la Piéride du chou :

Infusez 80g de tanaisie dans 1l d’eau et rajoutez 1 cuil. à café de savon noir.

Pulvérisez sur vos choux en prévention des pontes d’avril à septembre.

Contre les pucerons :

Infusez 80g d’absinthe commune dans 1l d’eau et rajoutez 1 cuil. à café de savon noir.

Pulvérisez sur les pucerons.

Contre les insectes mangeurs de feuilles :

Laissez macérer pendant 4h une tête d’ail ou 8 piments forts dans 1l d’eau.

Pulvérisez sur les feuilles.

Contre la noctuelle de la tomate :

Infusez 80g de feuille de tomate dans 1l d’eau.

Pulvérisez sur les feuilles de tomate.

Contre les fourmis :

Mélangez 60g de poudre de piment et 60g d’ail en poudre.

Déposez le mélange autour des plantes

Les pesticides plus généralistes

Contre les pucerons, aleurodes, cochenilles, thrips, tétranyque de l’épinette…

→ Mélangez 5 gouttes d’huile essentielle de lavande et 1 cuil. à soupe de savon noir à 1l d’eau.

Pulvérisez sur les plantes attaquées.

Ou

→ mélangez 30g de fécule de pomme de terre à 1l d’eau.

Pulvérisez directement sur les pucerons, le mélange épais va les étouffer.

Ou

→ mélangez 10g d’huile de Neem à 1l d’eau tiède. L’eau doit être tiède, car l’huile de neem se solidifie dans l’eau froide.

Pulvérisez immédiatement (ne pas laisser l’eau refroidir) sur les plantes attaquées. C’est terriblement efficace contre tous les insectes ravageurs.

Ou

→ mélangez 3 gouttes d’huile essentielle de thym, de sauge et de lavande dans 1l d’eau .

Pulvérisez sur les plantes attaquées.