Comment réaliser un macérât huileux ?

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Les macérâts huileux consistent à faire infuser une plante ou la partie d’une plante (graines, feuilles, fleurs, racines, écorce, fruits, zestes) dans une huile végétale afin d’en extraire les principes actifs.

Comment réaliser un macérât ?

Il faut compter entre 100 et 300g de plantes sèches pour 1 litre d’huile soit environ 10% du poids total.

Les macérâts à froid 

1/ Remplissez un pot à fermoir hermétique de plantes fanées.
2/ Recouvrez les plantes d’une huile végétale de votre choix.
3/ Refermez le pot, remuez et laissez macérer pendant 6 semaines en prenant soin de remuer le pot tous les 2 ou 3 jours.
Stockez votre macérât dans une pièce à température ambiante et à l’abri de la lumière.
4/ Au bout de 6 semaines, filtrez le macérât et transvasez-le dans un flacon propre. Pressez les plantes pour en extraire tous les actifs.
5/ Ajoutez quelques gouttes de vitamines E dans votre préparation pour limiter le rancissement.

Les plantes doivent impérativement être « fanées », c’est-à-dire qu’elles doivent sécher pendant au moins 48h pour permettre à l’eau contenue dans la plante de s’évaporer.
La plante fraîche rejetant de l’eau, vous risquez de voir se former rapidement de la moisissure dans votre macérât.

Les macérâts huileux à chaud

Les macérats huileux à chaud consiste à faire chauffer doucement l’huile végétale et les plantes au bain-marie pour en extraire les principes actifs.

1/ Remplissez un pot de plante et recouvrez d’huile végétale.
2/ Faites chauffer au bain-marie, à feu doux pendant 2h. Veillez au niveau de l’eau dans votre casserole, il doit toujours y avoir entre 3 et 5 cm d’eau.
3/ Laissez infuser 2 à 4 heures hors du feu.
3/ Filtrez et transvaser dans un flacon propre. Pressez les plantes pour en extraire tous les actifs.
4/ Ajoutez quelques gouttes de vitamines E dans votre préparation pour limiter le rancissement.

L’avantage de cette méthode et que vous obtenez un macérât très rapidement et que vous pouvez utiliser des plantes fraîches. Le fait de faire chauffer les plantes et l’huile va permettre l’évaporation de l’eau contenue dans les plantes fraîches.
L’inconvénient est que le fait de chauffer l’huile peut contribuer à dégrader ses propriétés.

Les macérâts huileux solaires

1/ Remplissez un pot à fermoir hermétique de plantes fanées.
2/ Recouvrez les plantes d’une huile végétale de votre choix.
3/ Refermez le pot, remuez et laissez macérer pendant 4 semaines au soleil.
4/ Au bout de 4 semaines, filtrez le macérât et transvasez-le dans un flacon propre. Pressez les plantes pour en extraire tous les actifs.
5/ Ajoutez quelques gouttes de vitamines E dans votre préparation pour limiter le rancissement.

Les macérâts huileux solaires font chauffer les plantes de façon plus naturelle que la méthode à chaud. C’est une bonne alternative. Le fait d’être chauffé facilite l’extraction des principes actifs contenus dans la plante.

Privilégiez les plantes fanées pour cette méthode de macération afin d’éviter l’apparition des moisissures.

→ Quelque soit la méthode choisie, stockez vos macérâts filtrés à l’abri de la lumière et à température ambiante. Les macérâts se conservent entre 6 mois et 1 an selon l’huile utilisée. Veillez à mettre quelques gouttes de vitamines E pour favoriser la conservation.

Pourquoi réaliser des macérâts huileux ?

Les macérâts huileux peuvent rentrer dans la composition de baumes, onguents, émulsions, huile de massage ou tout simplement comme huile infusée à appliquer directement sur la peau à la place de la crème de nuit, par exemple.
Les macérâts nous permettent de bénéficier à la fois des propriétés de l’huile végétale et de celles de la plante.

Certains macérâts huileux peuvent s’acheter dans le commerce, mais il est plus intéressant de les réaliser soi-même ; non seulement d’un point de vue financier, mais surtout au niveau du choix de l’huile végétale employée.
Autres avantages, vous pouvez associer plusieurs plantes aux vertus complémentaires pour réaliser un macérât ciblé (par exemple, une huile contre les rhumatismes…) et utiliser les plantes du jardin.

 

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  19 comments for “Comment réaliser un macérât huileux ?

  1. Clémentine
    13 mai 2015 at 20 h 26 min

    Merci Séverine pour cet article, il me sera bien utile pour réaliser des macérâts à l’avenir. J’ai déjà fait des macérâts de calendula avec la plante fraîche, dans un bocal au soleil, ça avait plutôt bien marché, mais l’année dernière, j’ai essayé avec des fleurs d’ail rose, et là…tout a tourné.
    Depuis, je les réalise avec les plantes sèches mais je ne savais pas que fanées de 2 jours suffisait, c’est une excellente nouvelle car parfois, les faire sécher est très long.
    Par contre, comment ferais-tu pour réaliser un macérât huileux d’aloé vera, il ne va pas faner et encore moins sécher. J’y pense depuis un moment, mais ne sais pas trop comment faire. Idem pour la carotte.
    Si tu as des astuces, je serai ravie.
    Je te souhaite une belle soirée.

    • 14 mai 2015 at 9 h 07 min

      Coucou Clémentine,
      Je n’ai jamais tester le macérât de fleurs d’ail mais je fais tous les ans une bouteille d’huile parfumée en faisant macérer des gousses d’ail, du basilic et des épices (poivre en grain, cumin…) pour assaisonner les salades et les pizzas.
      Pour le macérât d’aloe vera, il faut couper en petit dès des feuilles fraîches d’aloe vera (non épluchée) et les faire sécher pendant 48h sur un torchon ou un papier absorbant en les retournant de temps en temps.
      Pour le macérât de carotte, je râpe les carottes (comme pour des carottes râpées) et je laisse également sécher 48h sur un torchon en retournant de temps en temps.
      Avec cette méthode, je n’ai jamais eu de problème de moisissures dans ce type de macération.
      Par contre, sur les macérâts d’aloe vera et de carotte, j’ajoute généreusement de la vitamine E car je trouve que la conservation est tout de même réduite par rapport aux macérations de fleurs ou de feuilles.

      Passe une belle journée.

      • Clémentine
        14 mai 2015 at 10 h 03 min

        Merci Séverine pour ces précisions, je vais donc essayer.
        Belle journée à toi, bisous

  2. adiza
    13 mai 2015 at 23 h 41 min

    Merci pour les infos, je garde l’article sous la main Pour quand je ferai ce qui sera mon premier macérât huileux 🙂
    Bonne nuit 🙂

  3. Elo Labrune
    14 mai 2015 at 8 h 46 min

    Coucou ma belle ! Super article, je partage !! Je voulais faire ça avec des pâquerettes ce printemps mais il n’y en avait pas assez dans mon coin :/ Bisous. La Brune.

  4. Véro
    14 mai 2015 at 21 h 52 min

    Bonjour, j’aime beaucoup les macérâts. J’en fais régulièrement. Actuellement, j’ai un macérât de calendula et un autre de fleurs d’arnica (trouvées en magasin bio) en cours. Bientôt ce seront les fleurs de lavande ! c’est très facile à faire (et pas cher !). Une fois filtrés, ils se conservent au réfrigérateur pendant au moins un an sans problème. Je fais des macérâts solaires (quand il y a du soleil…) L’avantage est de choisir l’huile en fonction de nos besoins et de ses propriétés. Le fait maison a tout bon ! Merci pour cet article.

    • 15 mai 2015 at 6 h 49 min

      Bonjour,
      Je n’ai jamais testé la conservation au réfrigérateur, je les stocke dans un placard à l’abri de la lumière et de la chaleur. Je pensais que le froid dégradé la conservation des huiles donc merci pour l’astuce.
      C’est vrai que c’est simple et pas cher à réaliser.
      En ce moment, j’ai en macérât de la carotte et de l’aloe vera en prévision de l’été. Et un mélange fleurs de rose et fleurs de coquelicot pour leurs propriétés adoucissantes.
      Merci pour votre message.
      Bonne journée

  5. Céline
    15 mai 2015 at 0 h 41 min

    Coucou Séverine
    très bel article, merci pour toutes ces infos !
    je fais du macérat solaire de millepertuis (fleurs fraiches bien sûr) et n’ai pas de problèmes de conservation.
    bon week-end
    @ +

  6. Sarah
    7 mai 2016 at 23 h 38 min

    Bonsoir,

    Pour faire un macérat, vous estimez qu’il faut combien, un peu près, de quantité de fleurs par rapport à la quantité d’huile ?
    Petite question très pratique ^^

    Bonne soirée !

    • 8 mai 2016 at 9 h 01 min

      Bonjour,
      Il n’y à pas de proportion ou de poids précis pour les macérâts, cela va dépendre de la plante, de la partie de la plante (racine, feuille, fleurs, graines) et de l’huile que vous utilisez.
      La recette est de prendre un bocal hermétique (type pot à confiture), de remplir de plantes et de recouvrir d’huile (1cm d’huile au dessus des plantes). C’est très simple, pas besoin de mesurer.

      Bonne journée.

  7. Sarah
    11 mai 2016 at 13 h 14 min

    Ah d’accord ! Je prends note …
    Merci pour votre réponse 🙂

    Bonne journée !

  8. Zuz
    16 juin 2017 at 16 h 04 min

    Bonjour
    Mmmmmhhh l’huile parfumée pour cuisiner, vu dans les commentaires, fait envie!
    Mais comment la réaliser? Faut-il sécher l’ail ? Peut-on utiliser du basilic frais ? Comment éviter le risque de botulisme ?
    Merci par avance et bon WE ☺

    • 16 juin 2017 at 18 h 52 min

      Bonjour,
      Il faut toujours faire sécher les aliments ou les herbes pendant 48 h sur un torchon (ou autre) avant de faire le macérât pour éviter la moisissure et toujours bien nettoyer avec un chiffon doux les feuilles avant de les faire sécher pour limiter les risques de contamination.

  9. Zuzia
    26 juin 2017 at 16 h 37 min

    Bonjour Séverine,
    Est ce dangereux de faire macérer sans séchage dans le but de préserver les éléments actifs des plantes/fleurs/herbes? Comme par exemple l’aloe vera ou les gousses de vanille ? J’ai testé de faire sécher des morceaux d’aloe vera, ils ont noirci un peu sur les côtés et plus rien à l’intérieur, il n’y a plus du tout de gel. Pourtant à l’abri de la lumière et de la chaleur.
    J’ai peur de me lancer car on trouve des informations différentes sur d’autres sites. Merci par avance. Belle fin de journée.

    • 26 juin 2017 at 18 h 03 min

      Bonjour,
      Il ne faut pas faire sécher complètement les plantes, une nuit de séchage sur un torchon sec et propre peut suffire, surtout dans le cas de l’aloe vera. Le principal est de permettre l’évaporation d’une partie de l’eau contenu dans la plante afin d’éviter le mélange eau/huile et limiter les risques de moisissures.
      Bonne fin de journée.

      • Zuzia
        27 juin 2017 at 13 h 45 min

        Merci de prendre le temps de répondre et toujours aussi vite ☺

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