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La mauve, Malva sylvestris, est une plante vivace des zones tempérées d’Europe et d’Afrique que l’on trouve communément dans les prairies, pâturages, bords de chemins, décombres…Les fleurs sont roses pourprées et deviennent bleutées en séchant. Cette plante mesure environ 50 centimètres de haut et a une racine blanchâtre, dense et ligneuse.
Son nom vient du latin «mal va !» qui signifie « mal, va t’en ! ». En Italie, aux XVIes siècles, on la nommait «omnimorbia», qui se traduit par «remède à toutes les maladies».
Depuis l’Antiquité, la mauve est recommandée pour soulager les troubles intestinaux et digestifs. Hippocrate recommandait cette plante également pour faciliter la miction et soulager les infections urinaires. En Italie, elle servait de test de grossesse. Si une femme urinait trois matins de suite sur une fleur de mauve et que celle-ci se fanait, la femme était enceinte ! Une méthode très aléatoire, mais qui démontre l’importance de cette plante dans la médecine de l’époque.
Les propriétés médicinales de la mauve
La mauve contient des vitamines A, B et C, des minéraux tels que le fer et le potassium, des fibres, du mucilage, des antioxydants, de l’amidon, et des flavonoïdes.
Les fleurs et les feuilles, en décoctions ou tisanes, sont émollientes. Elles apaisent l’irritation des muqueuses, les toux sèches et l’inflammation de la gorge. La mauve est prescrite en cas de bronchite ou de toux pour ses bienfaits adoucissants et expectorants.
Cette plante permet de soulager l’inflammation de l’intestin, la constipation, les indigestions et les douleurs gastriques.
Riche en mucilage, la plante forme, au contact des liquides contenus dans l’estomac, une «gelée», qui enrobe les parois stomacales. Ceci a pour action de protéger des brûlures gastriques, de faciliter le transit et d’apaiser les irritations.
La concentration en mucilage est plus importante si la plante est consommée crue. Les décoctions concentrées sont laxatives et permettent de nettoyer le côlon.
Des cataplasmes de feuilles tièdes peuvent être appliqués sur les brûlures, les irritations cutanées, les dermites, sur les furoncles pour les faire mûrir ou encore sur les muscles douloureux après un effort.
Comme le soupçonnait Hippocrate, la mauve permet de nettoyer les reins et de faciliter la miction, elle est recommandée dans les cas de cystites notamment les cystites récidivantes et les infections urinaires.
La mauve en cuisine
Les fleurs sont comestibles.Elles ont un goût sucrés.
Les jeunes feuilles peuvent aussi être dégustées crues, en salade.
Les fleurs, les feuilles et les racines épaissirent les soupes ou les desserts.
Une cure de mauve, mode d’emploi
S’il est préférable de consommer la plante fraîche, vous pouvez également la faire sécher pour l’hiver.
Il est conseillé de faire sécher les feuilles et les racines, mais de déguster les fleurs fraîches, car elles perdent rapidement leurs propriétés.
Racines et feuilles : Faites infuser 2g par litre d’eau. Pour les racines, favorisez les décoctions.
Fleurs : Faites infuser 10 g par litre d’eau.
La cure peut être prise de façon occasionnelle, sur quelques jours (en cas de troubles digestifs, de toux ou de bronchites) ou plus régulièrement (en cas de troubles digestifs réguliers, de cystites chroniques…). La cure ne doit pas excéder 3 semaines.
Contre-indications
Attention à l’effet laxatif de la mauve ! Sinon, il n’y a aucune contre-indication à sa consommation.
Bibliographie
Cours Hippocratus
Traité pratique de phytothérapie de Jean-Michel Morel – Éditions Grancher
Guide de phytothérapie de Jorg Grunwald et Christof Janicke – Editions Marabout
Santé et bien-être par les plantes de Martine Bonnabel-Blaize – Éditions Edisud
Bienfaits des herbes et des plantes de Jennie Harding – Éditions Parragon
Les plantes qui guérissent de Sophie Lacoste – Éditions Leduc
Les plantes médicinales de Provence et d’ailleurs de Nathalie Clot Havond – Éditions Edisud
Important
Ne pratiquez pas l’automédication, prenez conseil auprès d’un professionnel de santé pour vous assurer que cette plante vous convient.


Je ne savais pas que tout était comestible dans la mauve ! C’est dingue !
Bisous
Coucou, oui est c’est plutôt agréable au goût. J’en consomme de temps en temps.
Bises et bonne soirée.
Coucou ! J’adore la mauve ! L’année dernière, j’en ai eu plein mon jardin. Malheureusement cette année j’en ai eu beaucoup moins. Je pense à cause du temps. J’aime beaucoup les tisanes bleutées que donne l’infusion de mauve. Et j’aimerai un jour tester le macérât hydroglycériné, mais pour cela, il me faudra une belle récolte 🙂
Belle journée ☼ Orlane
Coucou Orlane, tu es bien chanceuse d’avoir de la mauve dans ton jardin.
Je n’ai jamais essayé de réaliser de macérât hydroglycériné de mauve pour les mêmes raisons que toi, il faut en effet, une belle récolte pour un macérât….Je n’ai pas de telle quantité disponible. En général, je les utilise en tisane.
Bonne soirée et à bientôt.
Coucou Séverine,
La mauve est une plante que j’aime beaucoup et ai souvent utilisé. Je n’en trouve plus qu’en bordure de vignes, donc plus de cueillettes afin d’éviter trop de sulfates et autres.
Les fleurs sont belles et font joli dans une salade, même si le goût n’est pas extraordinaire je trouve.
Je ne savais pas pour la racine, mais pas facile à déterrer !
Merci pour cet article complet sur cette jolie plante.
À bientôt, belle journée pas trop froide j’espère.
Bonsoir Clémentine,
J’ai la chance de trouver de la mauve dans le jardin de mes parents donc protégé des pesticides. C’est vrai que les fleurs n’ont pas trop de goût mais elle décore à merveille les salades. Personnellement, je préfère les racines en tisane.
Merci pour ton message.
Passe une belle soirée au chaud. Ici, il pleut et il fait froid…