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Le kudzu, Pueraria lobata, est une plante grimpante très vigoureuse, originaire d’Asie. On la trouve au Japon, en Chine, en Corée et dans le Sud-est asiatique.
Elle est considérée comme une plante invasive aux États-Unis où elle a été introduite pour servir de fourrage au bétail. Elle se développe très rapidement, environ 200 m2 par ans. De plus, ses jolies fleurs pourpres très parfumées et sucrées attirent les pollinisateurs qui favorisent ainsi son expansion.
Il existe plusieurs variétés de Pueraria; seule la Pueraria lobata est utilisée en phytothérapie.
En médecine, chinoise et Kampo, elle est depuis longtemps prescrite pour ses propriétés fébrifuges, antalgiques ainsi que pour réguler le système digestif et circulatoire.
Ses utilisations sont nombreuses : les fibres des lianes peuvent être employées dans la confection de panier et de tissu; la poudre de racine est utilisée en cuisine comme épaississant; les fleurs se dégustent en beignet et les feuilles servent de fourrage pour le bétail.
Le kudzu contre les addictions
Le kudzu contient des isoflavones nommés diadzine, diadzéine et puérarine qui agissent sur le système nerveux central et la dopamine permettant de réduire les envies de tabacs, d’alcools ou de drogues.
En 2005, une équipe de chercheurs américains de l’université de Caroline a réalisé une étude sur les effets du kudzu en milieu « naturel ». Ils ont observé 16 buveurs souffrant d’alcoolisme dans leur cadre de vie habituel.La moitié d’entre eux ont pris de l’extrait de kudzu et l’autre moitié des placebos. Au bout de sept jours d’expérience, les buveurs prenant des extraits de kudzu consommaient en moyenne 1,8 bière dans un laps de temps de 2 heures alors que les buveurs prenant des placebos consommaient, dans le même temps 3,5 bières.
Les études réalisées se sont surtout portées sur l’alcoolisme, car en plus de diminuer la consommation d’alcool, la plante a des propriétés hépatoprotectrices et antimigraineuses réduisant ainsi l’effet négatif de l’alcool sur le foie et certains effets secondaires comme les maux de tête et les vertiges.
Les isoflavones agissent sur la glande pinéale située dans le système nerveux central, réduisant ainsi le stress et les angoisses liés à un sevrage.
D’autres propriétés médicinales
La puérarine contenue dans la plante améliore le débit sanguin prévenant ainsi les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle et les troubles circulatoires.
Cette substance est également bénéfique pour les personnes souffrant de diabète, car elle augmente la résistance à l’insuline limitant l’apparition du diabète de type II. L’injection de puérarine peut réduire la viscosité du sang, stimuler la microcirculation et jouer un rôle positif dans la rétinopathie diabétique.
Un autre isoflavone, la génistéine, que l’on retrouve aussi dans le soja permet de limiter les effets secondaires liés à la ménopause et réguler les règles abondantes.
Le kudzu régule le système digestif, il est bénéfique dans les cas de diarrhée, d’irritation du côlon, de dysenterie ou encore d’intoxication alimentaire. Il facilite la digestion et le transit intestinal.
Enfin, il est utilisé en cas de rhumes, de grippes, d’angines et de bronchites, car il est fébrifuge, antalgique et permet d’améliorer le sommeil perturbé par les troubles respiratoires.
D’autres applications du kudzu sont actuellement à l’étude au Japon et aux États-Unis, notamment pour prévenir les cancers et réduire les effets négatifs de la chimiothérapie.
Une cure de kudzu, mode d’emploi
En comprimés ou gélules, les doses conseillées sont de 500 mg d’extrait standardisé par jour. En 3 prises.
En tisane : Faites infuser 6g de racines de kudzu pour 1 litre d’eau. Prenez de 3 à 4 tasses par jour.
En teinture-mère : 60 gouttes dans un verre d’eau tiède, 3 fois par jour.
Contre-indications
Le kudzu est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants, aux personnes souffrant de troubles cardiaques ou ayant des sensibilités au kudzu.
Prenez conseils auprès de votre médecin ou de votre pharmacien.
Bibliographie
Cours Hippocratus
Traité pratique de phytothérapie de Jean-Michel Morel – Éditions Grancher
Guide de phytothérapie de Jorg Grunwald et Christof Janicke – Editions Marabout
La médecine chinoise de John Liu – Edition Createspace
passeportsanté.net
Important
Ne pratiquez pas l’automédication, prenez conseil auprès d’un professionnel de santé pour vous assurer que cette plante vous convient.


Merci pour cet article très intéressant ! Je ne connaissais pas du tout cette plante aux nombreuses vertus, je suis ravie d’avoir appris son existence.
Belle journée, à bientôt.
Merci Clémentine !
Bonne soirée et à bientôt