La salicaire, Lythrum salicaria, bienfaits et utilisations

800px-Lythrum_salicaria_Rhine

La salicaire, Lythrum salicaria, est une plante herbacée vivace à feuilles lancéolées et aux fleurs en épis violacés pouvant atteindre 50 cm à 1 m. Elle est originaire d’Europe et d’Asie.

La salicaire apprécie les terrains humides. On la trouve souvent dans les zones marécageuses, les prairies humides, les cours d’eau et les fossés.

On retrouve la salicaire sous les noms de lysimaque rouge, herbes aux coliques, plumets rose, thé rouge des ruisseaux.

« Lythrum » vient de « Luthron » qui veut dire « sang mêlé de poussière » et « salicaria » signifie « semblable aux feuilles de saule ».

La salicaire est utilisée en phytothérapie depuis le 18e siècle seulement. Son emploi était réservé aux dysenteries et aux diarrhées. Pendant la Première Guerre mondiale, la salicaire était prescrite aux soldats souffrant de typhoïde.

Propriétés médicinales de la salicaire

Les sommités fleuries sont utilisées en phytothérapie. Elles contiennent des tanins galliques, des glucosides de flavones, dont la vitexine, des anthocyanosides, des phytostérols, du mucilage et une essence aromatique, de la provitamine A, des sucres, et du fer.

Les tannins galliques sont astringents, antihémorragiques, antidiarrhéique et antiseptique (excellent antiseptique intestinal) ; les glucosides de flavones et des anthocyanosides sont anti-inflammatoires. Les anthocyanosides permettent également de réduire la perméabilité des capillaires, d’augmenter leur résistance et de lutter contre les oedèmes.

Elle est employée en tisane ou teinture mère en cas de dysenterie, de leucorrhée, de diarrhées (même chez le nourrisson), d’infections intestinales.

En usage externe, elle est cicatrisante, antiseptique et astringente. On l’utilise pour traiter les ulcères variqueux, les blessures légères, les dermatoses, la couperose, l’eczéma, les prurits, les infections oculaires.

En gargarisme, elle apaise les maux de gorge.

Lythrum_salicaria_1a

Utilisations / Posologie

La salicaire se consomme principalement en tisane ou décoction à raison de 15 g de plante pour 1 litre d’eau. Laissez infuser 15 minutes. Buvez 3 tasses par jour maximum.

Vous pouvez également réaliser une teinture mère de salicaire (posologie : 30 gouttes, 3 fois par jour).

La salicaire n’est pas une plante que l’on trouve facilement en pharmacie ou en herboristerie. Le mieux est de faire sa propre cueillette en juin et juillet avant le complet épanouissement des fleurs.

En usage externe, appliquez de la tisane froide avec une compresse sur la zone à traiter. Renouvelez l’opération 2 à 3 fois par jour.

Contre-indications

La salicaire est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux nourrissons sans avis médical.

Bibliographie

Cours Hippocratus

Traité pratique de phytothérapie de Jean-Michel Morel – Éditions Grancher

Les plantes médicinales de Provence et d’ailleurs de Nathalie Clot Havond – Éditions Edisud

mr-plantes.com

passeportsanté.net

Important

L’ensemble des informations mentionnées n’est donné qu’à titre indicatif et ne peut en aucun cas remplacer un avis médical précis pour chaque personne. Veuillez consulter votre pharmacien ou praticien avant tout usage.




Rendez-vous sur Hellocoton !

  3 comments for “La salicaire, Lythrum salicaria, bienfaits et utilisations

  1. Clémentine
    27 juillet 2016 at 10 h 25 min

    Bonjour Séverine,
    Voilà une plante que je ne suis pas prête de trouver, mais elle m’intéresse. J’ai un chat (15 ans) qui souffre d’un œil depuis assez longtemps maintenant, celui-ci coule très souvent et parfois, j’ai l’impression que le liquide est composé de sang. J’ai essayé le bleuet, le thé, sans succès. Penses-tu que lui laver l’œil avec de la tisane de salicaire est possible ?
    Bonne journée à toi, bon courage pour le travail. Bises.

    • 27 juillet 2016 at 14 h 46 min

      Bonjour Clémentine,
      Je n’ai jamais testé la salicaire dans ce cas précis mais je te conseille la camomille romaine (en compresse d’hydrolat ou de lotion refroidie), j’ai testé et c’est assez efficace.
      J’espère que ça soulagera ton chat. Le pauvre ! J’ai le chien de mes parents (12 ans) qui à les yeux qui pleurent en permanence et rien ne le soulage…
      Bonne journée et à bientôt. Bises

  2. Clémentine
    28 juillet 2016 at 13 h 42 min

    Merci Séverine, je vais essayer la camomille romaine. De toutes façons, au pire, cela ne fera rien.
    Bises.

Laisser un commentaire